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Corbetta - La Guitarre Royalle | Simone Vallerotonda, I Bassifondi, Bor Zuljan mp3

Corbetta – La Guitarre Royalle | Simone Vallerotonda, I Bassifondi, Bor Zuljan

Luthiste romain par sa naissance et son a?me, Simone Vallerotonda commence a? jouer de la guitare classique a? l’a?ge de 6 ans, mais il re?alise rapidement que cet instrument n’est pas fait pour lui. Apre?s une parenthe?se rock, il commence a? e?tudier le luth a? 18 ans et il obtient des diplo?mes en Italie et en Allemagne avec les meilleures notes.
La philosophie a? l’Universite? a e?té sa passion et son salut, puisqu’elle lui a permis de ne pas faire son service militaire.
Il joue dans le monde entier en tant que continuiste avec les ensembles les plus prestigeux, mais aussi en tant que soliste.
En 2014 fonde « I Bassifondi », son power-trio baroque. Ouvert a? l’expe?rimentation, il collabore aussi avec le cine?ma et le monde de la mode. (WebSite)

Après « Roma ‘600 », consacré à la musique savante et populaire de la Ville éternelle, I Bassifondi explore la musique du plus célèbre guitariste baroque de l’Europe du XVIIe siècle, qui a fait connaître la guitare à l’Angleterre, puis à la cour du Roi Soleil en France : Francesco Corbetta. Le trio, dirigé par Simone Vallerotonda, accueille un invité spécial, Bor Zuljan, l’un des meilleurs luthistes actuels, avec lequel Simone Vallerotonda joue un « concert » et plusieurs « pièces de caractère » pour deux guitares. Ce florilège représente le triomphe de la virtuosité, du raffinement et de l’expérimentation harmonique au XVIIe siècle. Une musique qui pousse les guitares au-delà de leurs limites, rivalisant, et peut-être surpassant, leur rival historique, le luth. Pour clore l’enregistrement, quatre plages vocales sont dédiées aux rois d’Angleterre et au duc d’York, dans le style français. Un enregistrement visionnaire d’une rare beauté ! © Arcana

Entre danses et mélodies, sourires et mélancolie, on en pince pour Corbetta.
« Ce disque rassemble des oeuvres piochées dans toute la production musicale de Francesco Corbetta, depuis sa première publication bolonaise en 1639 jusqu’à La Guitarre Royalle parisienne de 1674. La première chose qu’un guitariste peut remarquer en jouant ces pièces, c’est que l’écriture, du début à la fin, est toujours caractérisée par une science instrumentale du plus haut niveau », explique Simone Vallerotonda. À la tête du trio à cordes pincées I Bassifondi, le luthiste et guitariste italien captive de bout en bout.
Pouvait-on rêver plus de panache, de variété et de couleurs dans ces pages baroques ? Le ton est donné dès les premières secondes ! Une courte batterie de tambours (La Généralle de la Garde Françoise de Lully) introduit le programme avec vivacité, avant de laisser place à la lumière des cordes pincées : la guitare baroque, le théorbe, la guitare battente et le colachon (instruments utilisés dans le répertoire populaire de l’Italie méridionale) propulsent dans un monde de nacre, de perles, de verre et de cristal. Quel univers ! Dans les mouvements de danse, ces cordes irisées (que les musiciens pincent, frappent et grattent) coulent leurs pas dans ceux des percussions, rappelant qu’à l’époque de Corbetta, les danseurs eux-mêmes s’accompagnaient de tambourins. Propulsées, les gigues dansent d’un mollet alerte, et les folias avancent avec fierté. Il faut par exemple écouter la Gigue chérie du Roy, emportée par les basses profondes du théorbe ! Bercées, les sarabandes balancent avec élégance, telle la Sarabande du départ du Roy, doucement nostalgique. Quatre pièces vocales ponctuent cette Guitarre Royale, entre langue française et italienne, portées par les voix solaires de Monica Piccinini, Francesca Boncompagni et Davide Benetti.
Que dire enfin du Concert en e mi la ? Simone Vallerotonda y invite la guitare baroque de Bor Zuljan, musicien slovène et alchimiste bien connu dans ces pages pour transformer toutes les partitions qu’il touche en or – rappelons par exemple son album superlatif consacré à la musique de Gorzanis (Arcana, CHOC, CLASSICA n° 208).
Entre accords battus et contrepoint, les deux interprètes croisent le fer, chantent, dansent, plaisantent et pleurent : on reste sans voix devant tant de raffinement et de spontanéité. Interprété par Bor Zuljan, le Tombeau de Monsieur Francisque de Robert de Visée complète ce programme avec une intériorité bouleversante. Classica – Mai 2024

Corbetta – La Guitarre Royalle | Simone Vallerotonda, I Bassifondi, Bor Zuljan