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Bach & Telemann - Himmelfahrt | Freiburger Barockorchester, Vox Luminis & Lionel Meunier mp3

Bach & Telemann – Himmelfahrt | Freiburger Barockorchester, Vox Luminis & Lionel Meunier

Bach & Telemann – Himmelfahrt | Freiburger Barockorchester, Vox Luminis & Lionel Meunier

Excellente idée que celle de réunir Johann Sebastian Bach et Georg Philipp Telemann, cet éternel laissé pour compte de l’histoire de la musique, victime de l’abondance de son œuvre. Parfois appelée Oratorio de l’Ascension, la Cantate Lobet Gott in seinem Reichen, BWV 11, est une des plus festives qui soient avec son chœur d’entrée ponctué par les trompettes et les timbales. Comme souvent, Bach réutilisera ses œuvres tout au long de sa vie, sans soupçonner l’intérêt qu’elles prendont avec le temps. Ainsi l’aria, Ach, bleibe doch, mein liebstes Leben, qui deviendra plus tard le poignant Agnus Dei de sa Messe en si mineur. En découvrant la Cantate Ich Fahre auf zu meinem Vater de Telemann enregistrée ici en première mondiale, on se dit que ces deux là étaient de la même trempe et de la même inspiration. À la tête de l’ensemble vocal Lux Luminis et du Freiburger Barockorchester, Lionel Meunier et ses solistes rendent toute leur vigueur à ces pages festives. Longuement développée en huit parties alternant comme il se doit chœurs, récitatifs, airs et duos, cette cantate festive encourage curieusement l’assemblée à se réjouir que la mort puisse lui faire accéder à un bonheur éternel, loin des vicissitudes terrestres. Telemann y mêle un parfum de naïveté touchante à une écriture instrumentale tout en finesse, dans une confiance fondamentale en Dieu pouvant paraître déroutante pour nos perceptions d’aujourd’hui. Cet album se referme avec la brève et particulièrement chatoyante Cantate Auf Christi Himmelfahrt allein, BWV 128 de Bach, écrite elle aussi pour la fête de l’Ascension. Avec une orchestration très fournie (2 hautbois et 2 cors virtuoses), Bach y exprime magnifiquement « le caractère incompréhensible de la toute-puissance divine » que sa musique sait si bien exalter. © François Hudry/QOBUZ